Exploration de l'articulation de la hanche sous arthroscopie

 La hanche est l’articulation entre le bassin et le fémur. Il s’agit d’une articulation nécessitant une grande stabilité afin de résister aux contraintes majeures qui s’appliquent sur elle. En effet, la hanche peut être soumise à des contraintes allant jusqu’à quatre fois le poids du corps lors de certains mouvements.

Différents éléments lui confèrent cette stabilité : osseux, capsulo-ligamentaire et musculo-tendineux.

 

Formations Osseuses 

    • La tête du fémur a une forme sphérique qui s’emboite parfaitement dans le bassin au niveau d’une cavité hémisphérique appelée le cotyle




    • Le fémur est l’os le plus long du corps humain. Il est formé de la tête, en haut, et de la diaphyse en bas qui est sa partie allongée. Ces deux parties sont reliées par le col du fémur qui peut être le siège de fractures. 



    • Le col du fémur se termine en bas au niveau du grand trochanter et du petit trochanter qui sont des reliefs osseux où viennent s’insérer des tendons. Le grand trochanter est le relief osseux proéminent que l’on sent sous la peau lorsque l’on palpe la face externe de sa hanche.


    • La tête du fémur et le cotyle sont recouverts de cartilage, un tissu lisse qui amorti les chocs et permet un glissement parfait. Avec l’âge ou en raison de vices architecturaux, ce cartilage peut s’user: c’est l’arthrose. Ainsi, la hanche devient douloureuse et raide. Le liquide articulaire, ou liquide synovial est un lubrifiant naturel qui facilite également ce glissement entre la tête fémorale et le cotyle.

Formations Capsulo-ligamentaires 

    • La capsule est un manchon fibreux qui entoure le col du fémur jusqu’au bassin et forme une poche étanche permettant de contenir le liquide synovial à l’intérieur. Cette capsule est très épaisse et renforcée par des ligaments solides qui ne font qu’un avec elle (ligaments iliofemoral, pubofemoral et ischiofemoral).
    • Le labrum ou bourrelet joue également un rôle stabilisateur et d’étanchéité. C’est en quelque sorte le ménisque de la hanche. Il s’agit d’un fibrocartilage souple attaché sur le pourtour du cotyle qui fait le joint avec la tête du fémur. Il peut être abimé lorsque le fémur vient buter contre celui ci de manière répétée dans le cadre d’un conflit antérieur de hanche ou conflit fémoro-acétabulaire.

Formations Musculo-tendineuses 

De nombreux muscles parmi les plus puissants de l’organisme entourent enfin cette hanche pour permettre les mouvements. Il existe plusieurs groupes de muscles :

    • Les muscles pelvi-trochantériens, en arrière, qui relie le bassin à la face postérieure du fémur. Ils servent essentiellement à la rotation externe de hanche. Ce groupe comporte de haut en bas : le pyramidal, le jumeau supérieur, l’obturateur interne, le jumeau inférieur, l’obturateur externe et le carré fémoral.


    • Les muscles fessiers (petit, moyen et grand fessiers), très puissants, qui permettent essentiellement l’abduction de hanche c’est-à-dire le mouvement d’écartement des cuisses. Ce sont les haubans de la hanche qui permettent la marche.



      Les muscles fléchisseurs de hanche avec :

    • Le muscle psoas iliaque en avant. Il a deux chefs musculaires insérés l’un à la face interne du bassin, le muscle iliaque ; et l’autre sur les dernières vertèbres lombaires, le muscle psoas. Ces deux chefs terminent tous les deux par un tendon commun sur le petit trochanter. Ce muscle sert à fléchir la hanche vers l’avant. Après une prothèse totale de hanche, ce muscle peut parfois être irrité.

    • Le muscle quadriceps, le plus volumineux de l’organisme qui est situé dans la loge antérieure de cuisse. Il a quatre chefs musculaires : le droit fémoral, le vaste médial, le vaste latéral et le vaste intermédiaire.

Les adducteurs, situés à la face interne de la cuisse. Ils permettent d’amener la cuisse vers l’intérieur.
Les ischios jambiers, au nombre de trois, qui sont dans la loge postérieure de cuisse : le semi-tendineux, le demi-membraneux et le biceps fémoral. Ils sont attachés en haut sur le bassin au niveau de l’ischion qui est la partie proéminente du bassin sur laquelle en s’assoit et autour du genou en bas. Ils permettent l’extension de la hanche et la flexion du genou. Très sollicités lors de la pratique sportive, ils sont susceptibles parfois de se déchirer. Si cette déchirure se produit en haut, au niveau de l’insertion sur le bassin, il faut parfois les réinsérer lors d’une chirurgie afin de récupérer au mieux la force musculaire (lien avec fiche « réinsertion des ischios »)

La hanche est également entourée par des éléments vasculaires et nerveux 

      • Les deux principaux nerfs sont le nerf sciatique, en arrière, dans la fesse ; et le nerf fémoral en avant. Le nerf sciatique, de gros diamètre, sort du bassin en arrière, sous le muscle pyramidal et descend à l’arrière de la cuisse. Il peut être lésé lors d’une luxation de la hanche par exemple.

La hanche comporte aussi des bourses séreuses 

Ce sont des poches remplies de liquide synovial, formant des espaces de glissement afin de faciliter le mouvement des tendons sur les reliefs osseux. Parfois, ces bourses peuvent être le siège d’une inflammation avec une production trop importante de liquide à l’intérieur, responsable de douleurs (bursite).

C’est le cas souvent de la bourse trochantérienne qui est située à la face externe de la hanche entre le fascia lata et le grand trochanter. Elle peut être inflammatoire lors d’une activité physique trop intensive. On parle alors de syndrome du grand trochanter et de bursite des fessiers.