Les questions que l'on se pose après une prothèse de hanche

Les portiques des aéroports peuvent détecter le métal de votre prothèse lorsque leur sensibilité est importante. Vous pourrez demander à votre chirurgien un certificat stipulant que vous êtes porteur d’une prothèse qui vous permettra de passer la douane sans encombre.

Le cotyle (partie fixée dans le bassin) et la tige fémorale sont composés de métaux qui peuvent varier d’un fabricant à l’autre :

• le titane, connu pour sa résistance et son élasticité
• l’alliage de chrome cobalt
• l’inox ou acier inoxydable

Les implants peuvent être cimentés avec un ciment médical spécifique ou simplement impactés dans l’os. Dans ce cas là, ils sont revêtus d’hydroxyapatite, un composant proche de l’os qui est ostéoinducteur. Ainsi, l’os va « repousser » sur la prothèse pour permettre sa fixation définitive.

Enfin, le couple de frottement, c’est-à-dire les pièces qui frottent réellement l’une sur l’autre (la tête et l’insert) peuvent être :

• en céramique, un composant extrêmement dur qui s’use très peu.
• en polyéthylène, un plastique avec un traitement spécifique qui augmente sa résistance.

Une prothèse totale fait environ 500 grammes. Mais n’oubliez pas que l’on retire aussi de l’os lors de l’implantation de la prothèse. Vous ne serez donc pas beaucoup plus lourd après l’intervention.

La baignade est interdite tant que la cicatrice n’est pas parfaite c’est-à-dire que toutes les croutes sont tombées. Sinon, cela risque de faire macérer la peau et favoriser les infections. Il faut donc attendre un mois minimum après l’intervention.

Cependant, vous pourrez vous douchez rapidement après l’intervention. La cicatrice sera protégée par un pansement « étanche ». Il faut mouillez le moins possible le pansement et bien séchez la peau par tamponnement.

Il n’y a aucun sport formellement interdit mais il faut faire preuve de bon sens.

Evitez donc les sports à fort impact (course à pied, football…) qui risqueraient d’endommager de façon prématurée la prothèse.

De même, faites attention aux sports qui sollicitent la hanche dans les amplitudes extrêmes (arts martiaux…) et risquent d’entrainer une luxation de la prothèse. Pour en savoir plus, consulter la page concernant les résultats de la prothèse de hanche.

Pendant la période qui précède l’intervention, nombreux sont les patients qui éprouvent des douleurs ou des difficultés de mouvement pendant les rapports sexuels. Après la pose d’une prothèse totale de hanche, les patients et leurs partenaires hésitent souvent à reprendre une activité sexuelle.

Le risque de luxation est surtout présent pendant les trois premiers mois après l’intervention. Pendant cette période, soyez prudents et évitez les positions à risque de luxation combinant flexion, surtout rotation externe ou interne et abduction (écartement fort des hanches).

Passés trois mois post-opératoire, nous laissons libre cours à votre imagination…

Aucun matériau n’est inusable. La durée de vie de votre prothèse, en dehors de toute complication qui obligerait à la changer (infection, fracture…), est variable d’un individu à l’autre en fonction de l’utilisation qu’il en fait.

Si l’on fait une revue de la littérature scientifique, on peut estimer que le taux de survie moyen d’une prothèse est de 90% à 15 ans de recul. Cela signifie que 90% des patients n’auront pas besoin de changer leur prothèse avant 15 ans.

Mais encore une fois, il est impossible de donner un chiffre précis concernant la durée de vie des implants.

Le suivi régulier de votre prothèse auprès de votre chirurgien permettra de détecter les premiers signes d’usure. Il est donc indispensable de la faire contrôler même si vous allez parfaitement bien.