Arthrose du genou

Il s’agit d’une usure du cartilage qui recouvre le fémur, le tibia et/ou la rotule. Cette usure peut toucher un seul compartiment du genou, deux compartiments ou les trois compartiments du genou (« arthrose globale »)

Cette usure entraine un « grippage » de l’articulation du genou car l’os du fémur vient directement frotter sur l’os du tibia.

C’est le « pincement » observé sur les radiographies. Cela entraine des douleurs avec une diminution des amplitudes articulaires. Le genou devient progressivement de plus en plus raide.

Cette arthrose est généralement due à l’usure « normale » du cartilage lors du vieillissement. Elle est souvent liée :

• à l’âge
• à une surcharge pondérale (poids trop élevé)
• une pratique sportive intense ou une activité professionnelle contraignante
• des suites de lésions ligamentaires ou lésions méniscales.
• un défaut d’axe des membres inférieurs prononcé (« genu varum » c’est-à-dire les jambes arquées ; ou « genu valgum » c’est-à-dire les jambes en X)

Parfois, l’arthrose du genou peut donc survenir chez des patients jeunes après une fracture par exemple ou en cas de vices architecturaux, de malformation congénitale (« de naissance »).

Le signe principal de l’arthrose du genou est la douleur. Ces douleurs sont mécaniques au départ c’est-à-dire uniquement lors de la marche ou d’activités physiques puis deviennent permanentes avec également des douleurs nocturnes. La douleur évolue le plus souvent par « poussées » inflammatoires avant de devenir permanente.

Le genou devient également de plus en plus raide et gonflé avec l’aggravation de l’arthrose car l’inflammation dans le genou augmente progressivement et les parties molles autour (muscles, ligaments…) se « rétractent ».

Une boiterie peut également apparaître avec la nécessité de s’aider d’une canne pour marcher.

Le premier élément fondamental est l’examen clinique réalisé par le médecin. Il retrouve généralement une raideur au niveau du genou. La mobilisation du genou reproduit également les douleurs. La palpation de la zone arthrosique est très douloureuse.

Les radiographies standard suffisent à confirmer le diagnostic. Elles montrent le pincement articulaire avec le fémur qui vient parfois toucher l’os du tibia (car le cartilage ne se voit pas à la radio)

Les radiographies standard suffisent en général au diagnostic. Parfois, en cas d’arthrose débutante, un arthro-scanner ou une IRM peuvent aider au diagnostic.

1. En cas d’arthrose débutante (stade 1 ou 2 à la radiographie), le premier traitement à mettre en place est un traitement médical avec des antalgiques ou des anti-inflammatoires en comprimés afin de soulager les douleurs.

La kinésithérapie peut également soulager les douleurs. Elle permet également d’entretenir la souplesse du genou et le capital musculaire.

Le repos et la diminution des activités physiques permettent aussi de diminuer les douleurs.

Les infiltrations de corticoïdes ou la visco-supplémentation (« gel dans le genou ») permettent aussi de soulager les douleurs.

2. En cas d’arthrose plus évoluée (stade 3 ou 4 à la radiographie) ou lorsque les médicaments ne permettent plus de soulager les douleurs et que celles-ci retentissent trop sur la vie quotidienne, la traitement chirurgical de référence repose sur la mise en place d’une prothèse de genou. Celle ci remplace les parties abimées du genou et supprime donc les douleurs.

Cette prothèse peut être totale, c’est-à-dire qu’elle remplace les 3 compartiments du genou ; Il peut également s’agir d’une prothèse partielle uni-compartimentale. si l’arthrose ne touche qu’un seul compartiment du genou.

En cas d’arthrose uni-compartimentale chez un patient jeune (de moins de 60 ans environ), une ostéotomie (on coupe l’os) afin de réaxer la jambe peut également être proposée